Biographie

Originaire de Yuendumu dans le Désert Central, Sarah Leo évoque dans ses œuvres le Rêve (Jukurrpa) de l’Eau (Ngapa) lié au site sacré de Puyurru, situé à l’ouest de sa communauté. Ce rêve ayant une valeur sacrée, les artistes comme Sarah Leo ne nous donnent que la version inculquée aux enfants. Celle qui nous a été donnée mêle de multiples rêves - ou pistes de rêves - qui s’entrecroisent durant les périples engagés par différents ancêtres. L’histoire contée par ses toiles commence avec deux hommes faiseurs de pluie de la famille Jangala qui appelèrent de leurs chants la pluie et déclenchèrent ainsi un énorme orage. Celui-ci se déplaça le long de leur territoire clanique dans un bruit tonitruant produit par les éclairs. L’histoire se complique par la suite et peut se résumer au simple fait que ce Rêve majeur explique comment les multiples marais dont dépendent la survie des peuples du désert ont été créés et surtout donne des repères spatiaux pour les trouver en fonction des dunes, des promontoires rocheux, etc. Le cercle concentrique est un symbole utilisé depuis des millénaires par les Aborigènes qui vivent dans le désert central. Il représente les sites sacrés, comme ici Puyurru. Il est toujours remarquable de constater combien à travers le travail de ses artistes, l’art aborigène est en perpétuelle évolution. Bien que ce symbole soit assez simple, Sarah Leo et ses pairs le font continuellement évoluer. L'artiste compose ses peintures de multiples pointillés.