ANONYME

Boomerang marbre , c.1950

Art : Aborigène
Origine : Autres / Others
Dimensions : 6 x 72 x 0,5 cm
Medium : Bois
Prix : Nous contacter / contact us
N° : 4309
Le boomerang est le premier instrument volant plus lourd que l’air à avoir été inventée par l’Homme. Bien qu’il soit devenu un des emblèmes de l’Australie. Des bâtons similaires ont été retrouvés en Europe, en Afrique, en Amérique mais aussi en Asie. Alors pourquoi restent-ils le plus associés majoritairement à l’Australie ? La première fois que l’homme occidental ait été confronté aux boomerangs fut lors de l’arrivée des colons anglais, et notamment du Capitaine Cook en 1770 en Nouvelles Galles du Sud. C’est pourquoi le boomerang reste dans nos mémoires comme étant un objet majoritairement utilisé par les aborigènes d’Australie. Il y a deux significations possibles du terme « boomerang ». La première vient de la rencontre des Turuwals, tribu aborigène de Nouvelles Galles, rencontré par Cook. En effet, ceux-ci en rattrapant l’objet volant s’exclamait « boom – ma – rang », signifiant « Reviens, bâton ! ». La seconde vient du terme aborigène « boomari » qui signifie « vent ». Généralement les boomerangs sont fabriqués à partir d’un morceau de bois taillé dans une branche d’acacia ou d’eucalyptus. La forme est d’abord ébauchée à la hache, puis chauffée au-dessus d’un feu de bois, courbée pour prendre la forme qu’on lui connait. Enfin, le boomerang est travaillé avec un silex, poli et puis parfois peint. Les aborigènes avaient de multiples utilisations du boomerang : la chasse, le jeu et la musique. Ainsi, le boomerang peut prendre différentes formes pour ses utilisations. En ce qui concerne la chasse, les boomerangs sont des « killing sticks » ou « throwing sticks » en français bâtons de chasse ou de jet. Ceux-ci étaient moins courbés, voire très peu, et beaucoup plus lourd (entre 300 et 400 grammes). Ils étaient utilisés par les aborigènes pour rabattre dans des filets des oiseaux effrayés. Ils les utilisaient également pour la chasse aux kangourous et aux émeus. Les aborigènes visaient leurs pattes, qui sous le poids et la vitesse du killing stick se brisaient. Les proies étaient donc plus faciles à rattraper. Ces bâtons de chasses étaient sans retour. Une fois lancés par le détenteur de celui-ci, il volait tout droit jusqu’à atteindre son but et ne revenait pas à l’expéditeur. Dans de rares cas, ces bâtons de chasses étaient aussi utilisés comme casse-tête lors de combats contre d’autres tribus aborigènes. En revanche, des boomerangs avec retour existaient bien dans les tribus aborigènes, mais ceux-ci beaucoup plus légers ne servaient aucunement à la chasse. Ils étaient fabriqués dans le cadre de pratiques récréatives, comme la musique ou le jeu. Ces boomerangs sont beaucoup plus courbés que les killing sticks ce qui leur permettent de revenir à l’expéditeur. Ils étaient souvent peints et décorés avec beaucoup plus d’attention que ceux utilisés pour la chasse. Des concours de jets étaient organisés entre les détenteurs de boomerang. Pour ce qui est de la musique, les boomerangs étaient frottés ou entrechoqués entre eux, pour accompagner le didgeridoo lors de cérémonies et fêtes. Aujourd’hui, les boomerangs sont encore produits, ils prennent des couleurs et des formes bien plus originales comparées aux productions des aborigènes d’antan. Ceux qui gardent la même forme ont conservé leur fonction récréative. Ils sont utilisés dans des compétitions de sports, de lancer de boomerang, de plus en plus importantes autour du globe.