ANONYME

Bouclier , c.1950

Art : Aborigène
Origine : Autres / Others
Dimensions : 24 x 67 x 9,6 cm
Medium : Bois
Prix : Nous contacter / contact us
N° : 4313
De tout temps les Hommes ont ressenti la nécessité de se protéger des attaques de leurs ennemis lors de combat frontaux. Les Aborigènes ne font pas exception à la règle. Les boucliers aborigènes servaient évidemment à se protéger des coups de boomerang et de casse tête des adversaires. Ces boucliers sont souvent de petite taille, et ne couvre pas l’ensemble du corps du guerrier aborigène. En effet, ils s’en servaient pour faire dévier les coups de leurs ennemis, à la manière d’une batte ou d’une raquette. Par ailleurs, les boucliers de par leurs différentes formes et tailles nous indique aussi que les guerriers s’en servaient de manière offensive. Les aborigènes ne connaissant pas le métal, leurs boucliers sont en bois. Sur ceux-ci étaient gravés ou dessinés des formes aussi bien pour effrayer les ennemis que pour les impressionner. En effet certains des motifs peints ou gravés correspondent à des représentations symboliques ou figuratives des leurs ascendants mythiques. Malgré que ces boucliers soient tous sur un même et unique support, les formes, les couleurs, les gravures sont toutes aussi nombreuses qu’il existe de communautés aborigènes en Australie. L’arrivée des colons à apporter de nouvelles techniques et instruments concernant la production des boucliers. Certaines communautés les ont ainsi utilisés comme monnaie d’échanger avec les colons. La domination coloniale à fait passer ces boucliers de l’ordre de la guerre à celui du religieux. Dans les cérémonies, ils sont utilisés dans des mises en scène. Les motifs peints qu’ils ornent représentent également des points d’eaux et sites cérémoniels fondés lors du Temps du Rêves par les Grands Ancêtres. Par ailleurs, ils peuvent aussi avoir un rôle pratique dans les grandes cérémonies et rites aborigènes. Chez les tribus Arrernte, Warlpiri et Luritja d’Australie centrale sont liés au culte du feu qu’ils produisent par frottement. D’autres tribus s’en servent pour récolter le sang qui s’écoule lors des rites cérémoniaux, notamment celui de la circoncision. Ce bouclier en pigments naturels rouge est gravé sur sa partie externe et interne de lignes à la verticale.