Ronnie Tjampitjimpa tire son inspiration des mythes liés aux Hommes-Tingari – grands-ancêtres du Temps du Rêve que les communautés Pintupi célèbrent de manière privilégiée : il s'agit, dit la légende, d'hommes qui parcouraient le territoire australien accompagnés de leurs femmes et de jeunes apprentis. Ils initiaient ceux-ci au fur et à mesure de leur périple.
Les initiations avaient lieu dans des sites qu'ils créaient et qui existent toujours : c'est là que les Aborigènes commémorent leur souvenir au cours de cérémonies où ils peignent sur le sol des motifs évoquant le Temps du Rêve. Le plus souvent – et c'est ici le cas – les œuvres inspirées par les ancêtres Tingari retracent de manière stylisée les chemins qu'ils ont jadis suivis dans le désert.
D'inspiration très géométrique, ces "pistes" ont souvent l'apparence de labyrinthes plus ou moins complexes qui structurent les territoires claniques des communautés du désert central. Ils sont représentés comme vus du ciel, mais il n'y a pas de sens particulier de lecture à de telles toiles : ni droite, ni gauche, ni haut, ni bas.
Stéphane Jacob dirige la galerie Arts d’Australie • Stéphane Jacob. Expert en Art Aborigène, Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.), co-auteur du catalogue des collections du musée des Confluences de Lyon et du livre "La peinture aborigène". Il est signataire de la charte d’éthique australienne Indigenous Art Code, il s’attache depuis 1996 à faire connaître l’art et les artistes contemporains d’Australie.
Cette œuvre est accompagnée d'un certificat d'authenticité.