La légende raconte qu’au commencement du monde tout était froid et sombre. Bur Buk Boon qui était en train de préparer un feu pour réchauffer, protéger et éclairer sa famille se saisit d’un bout de bois. Il remarqua que cette bûche était rongée de l’intérieur par les termites qui s’en nourrissaient. Bur Buk Boon qui ne voulait pas blesser les termites, porta la bûche à ses lèvres et se mit à souffler. Les termites, par son souffle furent projetés dans le ciel et formèrent les étoiles, la Voie Lactée et illuminèrent le paysage tout entier. Pour la première fois le son du Didgeridoo bénit la Terre-Mère, la protégeant elle et tous les esprits du Temps du Rêve, avec ce son vibrant pour l’éternité. Le didgeridoo est un instrument joué par les aborigènes du Nord de l’Australie, notamment en Terre d’Arnhem. Son usage est très ancien et remonte selon les historiens à l’âge de pierre. En effet, le didgeridoo est représenté dans une peinture rupestre datant de 20 000 ans. C’est un instrument proche du cor des Alpes ou bien du tonggin tibétain. C’est une trompe en bois réalisée majoritairement en eucalyptus. Comme le dit la légende, les termites se nourrissent de l’intérieur de l’arbre et sur toute sa longueur. L’embouchure est généralement recouverte de cire d’abeille. Le didgeridoo est cylindrique (environ 6 cm de diamètre) et d’environ un à deux mètres de long. Sur l’extérieur l’instrument est décoré et peint par les aborigènes aux motifs de leur clan ou bien des scènes de la mythologie aborigène. Pour jouer du didgeridoo il est nécessaire de maîtriser la respiration circulaire, il faut maintenir un souffle constant et ceux même lors de l’inspiration. Le joueur de didgeridoo fait vibrer ses lèvres comme pour un cor de chasse ou une trompette. Le didgeridoo est un instrument clé lors des cérémonies. Il est accompagné de chants, imitant les différents cris d’animaux chassés par les aborigènes, ou bien le bruit de différents objets usuels tel que le boomerang. Le nom donné au didgeridoo est d’origine onomatopéique, inventé par les colons à partir du son de l’instrument. Les Aborigènes selon leur éthnie et tribus le nomment de manières différentes, voici quelques exemples des noms les plus courants : yidaki, mooloo, djubini, ganbag et biens d’autres.