Dennis NONA

Ubirikubiri II , 2006

Art : Aborigène
Origine : Ile de Badu
Dimensions : 87 x 140 cm
Medium : Linogravure
Prix : Nous contacter / contact us
N° : 2245
ed./45L’Australie est composée de deux peuples natifs : les aborigènes qui ont peuplé le continent australien, et les habitants du détroit de Torres. L’œuvre de Dennis Nona illustre parfaitement cette culture qui par certains côtés peut faire penser à l’art des Papous de la proche Nouvelle-Guinée. Dans cette linogravure, c’est la légende d’ Ubirikubiri le crocodile qui nous est racontée.Cette légende a pris naissance sur la rivière Mai Kusa, sur la côte ouest de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.A la suite de la mort de sa femme un homme décida de donner un animal de compagnie à sa fille afin de la consoler. Il lui amena un chiot qu’elle refusa. Il décida alors de lui apporter un porcelet qu’elle rejeta également. On voit d’ailleurs ces deux animaux au bas de la composition.Un jour qu’il pêchait il trouva un bébé crocodile qu’il rapporta à la maison pour le montrer à sa fille. L’animal plut beaucoup à celle-ci ; elle lui donna alors un nom : Ubirikubiri. Son père fabriqua un enclos pour le crocodile qu’il adapta à sa taille à mesure qu’il grandissait.Une fois que le crocodile atteignit sa taille adulte, le père partit rendre visite à des amis dans un autre village et oublia de nourrir le crocodile pendant son séjour. Ubirikubiri était affamé et très en colère d’avoir été laissé sans nourriture pendant si longtemps. Quand le père rentra et alla nourrir enfin le crocodile, celui-ci le tua, détruisit l’enclos et emporta le cadavre sur son dos pour rejoindre la rivière Mai Kusi en laissant des traces derrière lui (on voit ces traces au centre de la composition). Lorsqu’elle revint à la maison la fille vit l’enclos détruit ainsi que les traces d’un affrontement. Elle suivit les traces laissées par Ubirikubiri jusqu’à la rivière appelant le crocodile pour lui demander ce qui était arrivé à son père. Quand elle le trouva enfin elle pria le crocodile de lui rendre son père mais celui-ci refusa et s’enfonça dans la rivière.La morale de cette histoire représentée par l'artiste aborigène Dennis Nona est que lorsque l’on prend des animaux dans la nature il faut bien les traiter.