La légende dit qu’un ancêtre émeu ([i]Yankirri[/i]) voyagea jusqu’à Ngarlikurlangu pour aller s’abreuver dans un trou d’eau (cercle concentrique au centre de la toile) où il rencontra Wardilyka, un ancêtre outarde, avec qui il combattit pour se nourrir de raisins ([i]Yakajirri)[/i] que tous deux convoitaient.
Les formes en flèche représentent les traces de pas de l’Emeu sur le sol ainsi que ses déambulations à travers le territoire sacré de Ngarlikiurlangu. Comme la plupart des artistes du Désert Central, Pauline Singleton a recourt à la technique du "dot painting", c'est-à-dire du pointillé, qui s'inspire des peintures sur sol traditionnellement réalisées à l'occasion de cérémonies rituelles.
Cette technique confère à l’œuvre l’aspect d’une véritable mosaïque dont l’effet vibratoire donne l’idée même de la vie et rappelle que pour les Aborigènes, le Temps du Rêve n’appartient pas au passé, il est avant tout création continue et énergie.